L’université de Nice Sophia-Antipolis et le Crédit Agricole Provence-Côte d’Azur lancent une étude de faisabilité pour la création d’une fondation universitaire partenariale portant sur la "banque du futur", baptisée "Jmagine". La fondation aura "pour but de financer et de valoriser des projets d’innovation et de recherche pluridisciplinaires autour des plateformes de services du futur dans les domaines de la banque et du campus du futur", indique l’université. L’étude permettra notamment de "chiffrer l’implication annuelle du Crédit Agricole sur la base de 500 000 euros par an minimum, déploiement compris, pendant une période de trois ans".
Cette fondation est destinée à être "le levier financier" de l’Institut Imagine, projet de valorisation de l’innovation porté par le SAIC (service d’activités industrielles et commerciales) de l’université de Nice, a indiqué Albert Marouani, président de l’établissement, lors du lancement du projet, mercredi 16 janvier 2008. La création de "Jmagine" s’inscrit dans le cadre de la loi LRU qui autorise la création de fondations sans nécessité d’agrément. Tous les partenaires industriels moteurs de la fondation, et qui seront dans les instances de gouvernance, s’engageront, à l’image du Crédit Agricole Provence-Côte d’Azur, sur une base discutable de 500 000 euros par an, sur trois ans, avec 66% de crédit impôt recherche.
CHAIRE PLURIDISCIPLINAIRE SUR LES STIC
Les projets prioritaires pluridisciplinaires susceptibles d’être développés dans le cadre de cette fondation concernent, par exemple, le coffre-fort numérique, le transfert de fonds internationaux avec des expérimentations avec le Maghreb ou Haïti, ou le Cesu (chèque emploi service universel) virtuel. La fondation financera aussi les projets relatifs au campus du futur avec "l’intégration de cartes de ’vie’ virtualisées". Ce campus du futur s’inscrira dans le prolongement du projet "Campus Nova", lancé en 2007, qui permet à une dizaine d’étudiants d’utiliser leur téléphone portable pour accéder à des services de paiement et de contrôle d’accès.
Outre l’implication financière, l’étude de faisabilité définira le "curriculum" d’une chaire pluridisciplinaire du Crédit Agricole portant sur "les Stic au service de la banque du futur", qui pourrait être créée à l’université de Nice d’ici trois ans. Elle identifiera aussi les autres partenaires industriels nécessaires au projet. Sont pressentis SFR, Orange, Experian, IBM ou encore Nokia, indique l’université. L’étude portera par ailleurs sur l’identification des autres masters, notamment en gestion, économie, droit, sociologie ou encore en philosophie, pouvant être impliqués dans le projet, ainsi que d’autres institutions d’enseignement supérieur - comme l’IAE et le Ceram Sophia-Antipolis - et laboratoires de recherche.